1000 Bruxelles
Thème : Bruxelles « Ville Polyglotte »
Artiste : Parole (Belgique)
« Or Contexte »
Cette oeuvre parle de mélange de culture, de diversité et de languages. Les écritures typographiques sont influencées par les différentes cultures ressenties dans le quartier.
Les couleurs sont choisies pour être en harmonie avec le quartier ( Galeries, antiquaires, …), le but étant que la fresque puisse se fondre dans le décor facilement.
Adresse : Rue coppens – 1000 Bruxelles
Originaire de Bruxelles, issu du graffiti
Parole est un artiste autodidacte qui refuse l’assignation des pratiques, des étiquettes, l’enfermement dans la posture d’expert ou de spécialiste. Son travail est multiple, polyforme, au carrefour des cultures, de savoir faire et d’outils différents.
Il conçoit son travail aussi comme une histoire collective, avec ses rencontres, ses collaborations, ses partages et ses résistances, bref, non pas comme un individu sans portes ni fenêtres, mais comme un être parlant tourné vers ses prochains et ses lointains.
Parole réfléchit sur la déformation des signifiants.
Il s’agit de développer des écritures spontanées, d’inventer autant gestuellement que textuellement, de tordre, de déformer, de pétrir et de malaxer les lettres jusqu’à les rendre illisibles, opaques à toutes les lectures, résistantes à leurs statuts de codes, de conventions pour la communication intersubjective.
Ces translittérations successives les rendent à leurs étrangetés originelles. Leurs obscurités ne signifient pas qu’elles sont vides de sens, bien au contraire, elles libèrent un espace d’interpellation et d’interprétation.
Son travail peut aussi se déchiffrer comme une sorte de musique visuelle avec son rythme propre, ses symétries et ses silences.
Parole jaillit de manière spontanée du vide de la feuille, produit imprévisible de ses émotions et de l’entrechoquement des lettres qui machinent de la nouveauté.
Sa démarche est à la croisée, forme un nœud, dessine l’aiguillage entre ses différentes formes de compréhension et d’appropriation du monde.
Il y a du spirituel et du sacré dans ses écritures et dans son rapport avec l’art, la vie.
Enfin on ne peut dissocier ses calligraphies de ses flâneries urbaines et de ses divagations graphiques. C’est la dimension politique et publique de son art qui renvoi aux problématiques de la sémiocratie, de l’espace public et des paradigmes de notre temps.